BOLOGNESE. XX Exposição de Belas Artes. O Paiz, Rio de Janeiro, 4 set. 1913, p.5.
De Egba
“Poetas por poetas sejam lidos!...”
E assim, em todos os ramos de arte.
Quem melhor que um artista poderá dizer das emoções que a arte desperta, diante de uma bela tela ou de um quadro medíocre; de um grupo em mármore, ou uma figura em bronze, meticulosa de verdades, palpitando e dando doçura ao bloco áspero do metal, que um vero artista [sic]?
Ao passar através as [sic] galerias das Belas Artes, íamos lado a lado com um interessante artista estrangeiro. Ouvíamos as suas ligeiras reflexões sobre os trabalhos expostos, e logo nos ocorreu a ideia de pôr em letra de forma o que nos dizia com a isenção de ânimo, que certamente os nossos compatriotas não poderiam ter.
Externamos o nosso desejo, e ele acedeu, impondo duas condições essenciais: que daria as suas impressões em diálogo com a gentil criaturinha que o acompanhava e escritas na língua que lhe é própria.
Naturalmente que aceitamos jubilosamente; e aqui vai sua crônica, tão leve, tão ligeira, tão inofensiva...
UNE PROMENADE AU SALON AVEC MA PETITE AMIE GLADYS
- Mon petit Gros, j m'ennuie!
- Je vais bien! Tu es nerveuse depuis quelque temps; tu as le “spleen”: on dirait que Rio de Janeiro n'as pas quai de distraire!
Je t'ai offert d'aller nous promenais au Corcovado, à St. Theresa, boire un bock au Pão de Açúcar, rien ne te va: j'ai voulu te conduire au cinéma; les choses les plus extraordinaires je te les ai offertes sans réussir à te voir sourire.
- Tiens, que sont ces dames qui descendent de l'auto avec de si jolies toilettes; où sont elles?
En voilà encore qui arrivent!
- Ces dames que tu vais vont à l'exposition, au vernissage; elles vont voir vernir des tableaux.
- Je veux y aller; où est-ce?
- C'est là en face; justement je connais le directeur qui nous donnera une entrée: allons y.
Qui as tu, ma petite amie?
- Rien; où me conduis tu?
- Voir des tableaux.
- Je croyas [sic] que c’était dans une nécropole.
- Pourquoi, mon amie?
- Tu ne vais pas des cyprès?
- Ma mignonne, les artistes sont des poètes, des symbolistes; ils chantent avec Ugo Foscolo.
“All'ombra dei cypresgi [sic] e dentro l'urne confortate di pianto...”
parce que ces vers symbolisent le nêan de tous leurs efforts, ils perdent tout espoir d'une vie heureuse par le travail: la vie aujourd'hui est un calvaire et l'artiste qui a fait placer les cyprès avait certainement des idées plus sombres que d'habitude.
- Et ces tapis sont ils d'Orient?
- Il parait que si; c'est le représentant du Bazar de l’Hôtel de Ville que nous l'affirmé...
Monte, donc, ma mignonne, marchons à droite.
- Voilà le Christ; tout est symbole ici.
- Oui, ma petite Gladys, c'est une belle œuvre de Bernardelli, à qui le Brésil doit je ne sais pas si c'est bien ou mal d'avoir des artistes.
- Et cette femme plantureuse qui pleure à ses pieds?
- C'est “Maddalena pentita”.
- On vois que les femmes à cette époque se nourrissaient bien et que le chagrin ne leur ôtait pas l’appétit. N'est pas, mon petit Gros?
- Oui.
- Et tous ces messieur [sic] là en groupe qui bavardent, qui sont ils?
- Ce sont les colonnes de l'Art brésilien, les luminaires, en somme. Il y a les deux frères Bernardelli, Lauro Müller et tu vais ce bon vieux qui est assis à côte du capitaine de la police municipale? Eh bien, celui-là c'est Therminus.
- Et le jeune homme brun qui se promène avec un air embête?
- Celui-là c'est Lucilio, un jeune artiste que se monte le cou.
- Et sa tête où va-t-elle allors?
- Tu es bien curieuse, ma petite Gladys. Sa tête plane au dessus de l'atmosphère ambiante, au dessus des "effluvil oxigenei".
- Eh bien, toutes ces personnes attendent le président, qui droit venir à une heure et demie.
- Et quelle heure est il maintenant?
- Il est deux heures et demie, mais tu sais bien que les présidents n'ont pas l'exactitude de les rois. Dons nous pouvons monter voir les tableaux et l'attendre.
- A moin [sic] qu'il ne nous pose un lapin!
- Oh! Gladys, pourquoi dit tu cela?
*
- Tu vois, mignonne, ici on danse; c'est bien, la Facture est libre, des gammes chromatiques placées avec sûreté, c'est lumineux et la pâte est grasse. Mignonne ne regarde donc pas là, il n'y a que des navètes.
- Eh bien, mon ami, c'est très bon!
- Oui, avec le ragoût et le civet de lapin!
- Écoute, écoute, mon Gros, qu'est ce donc cette musique?
- Cest le Raffût de St. Polycarpe.
- Et le jeune homme aux cheveux qui lui tombent sur les épaules?
- Celui, là, c'est un génie.
- Et le vieux monsieur qui prend des note?
- C'est un critique, c'est Americo dos Santos.
- Que c'est Americo dos Santos?
- Oh, écoute, assez de tes espiègleries, veux tu que je te le dise?
- Eh bien, c'est un monsieur qui ne sait rien de rien!
- Tiens vola le portrait de Madame Rego Barros . Il est bien, mais le coloration est monotone. De Servi a du talent et peut faire mieux.
Le portrait de la jolie et charmante Tetea Gasparoni on l'a placés exprès dans l'encoignure d'une porte qui souvre [sic] et qu'on ferme selon les besoins de MM. les balayeurs.
Latour, Chambelland frères [Carlos Chambelland e Rodolpho Chambelland], Oswalde, Menge, sont bien représentés dans leurs pays avec des ouvres qui peuvent être admirées ailleurs.
Angelina Agostini fera mieux l'année prochaine - c'est une jeune fille rieuse et blonde.
Sahra Padavaci [sic] a un joli petit paysage italien
- Tu entends jouer l’Himne [sic] National, mon petit Gros?
- Oui, ma mignonne, c'est le Président qui arrive avec son cortège de jolie femmes! Allons nous en par ce que il pourrait bien nous inviter à dîner.
(La sculpture au prochain article)
Digitalização de Arthur Valle
Transcrição de Vinícius Moraes de Aguiar
BOLOGNESE. XX Exposição de Belas Artes. O Paiz, Rio de Janeiro, 4 set. 1913, p.5.